REGARD AU TRAVERS DU PRISME DE LA SPIRALE DYNAMIQUE

En termes de substance, lors des fréquents coaching de Sens, auxquels notre profession nous expose, c’est bien de transformation plus que de changement, dont il s’agit. Soyons clairs, tout se transforme. C’est le propre du vivant. Il y a bien une chose qui ne peut pas se transformer, c’est le passé. Hors, il y a une chose que l’on ne peut pas ne pas transformer : c’est soi-même. Nous allons chaque jour nous transformer davantage. On peut penser que la transformation est toujours une bonne chose, ce que la 2ème loi de thermodynamique ne soutient pas. Nous serions en permanence condamné au désordre, au déclin, et c’est une résistance permanente qui nous permet de l’éviter, face à l’entropie indéfectible.

REGARD AU TRAVERS DU PRISME DE LA SPIRALE DYNAMIQUE

Méfions-nous de la transformation, elle n’est pas bonne par nature. L’important est de savoir d’où elle vient, où elle nous mène ; de savoir comment on transforme soi-même et comment on transforme les autres. Si tous les êtres vivants sont définis par ce qui les transforme, être un être humain c’est choisir la transformation que l’on souhaite et faire au mieux avec celle que l’on ne peut éviter. Donc le défi serait la maîtrise de sa transformation.

Si l’on se réfère à l’histoire des grands de ce monde, et c’est parfois bien utile, on s’aperçoit que tous se sont transformés, se sont nourris de ce qu’ils ont pu recevoir en allant loin de ce qu’ils étaient au départ (Marx, Pascal, Gandhi, Averroes, …). Quand on regarde plus profondément, ceux qu’on voit s’être transformés n’ont finalement fait que se trouver, trouver ce en quoi ils étaient essentiels à eux-mêmes et donc trouver leur invariant. Notre quête serait donc de découvrir ce qu’on est et non pas de se laisser formatter. 

Pour savoir quelle transformation accepter, il faut savoir ce que l’on veut conserver ; cet invariant en soi. Quelles sont les valeurs que l’on veut conserver, ce pourquoi on serait prêt à mourir et quelle influence externe l’on peut accepter. Le plus difficile pour chacun, comme pour tous, c’est de se transformer en ce que l’on voudrait être depuis le premier jour. C’est à chacun de chercher son chemin et, au Coach s’il en est, de le soutenir.  

Comment savoir ce que l’on voudrait être, dans un monde dont on ne peut ignorer la complexité et les artéfacts qui vont la caractériser. Il y a lieu d’imaginer le contexte, cadre dans lequel nous allons vivre dans les 30 années qui viennent. Hors, nous sommes à l’aise pour parler de la naissance de l’humanité, ou de ce qui s’est passé il y a 20000 – 2000 – 200 … ans, mais nous avons plus de mal à parler de ce qui vient devant nous - l’année prochaine - … Que sera le monde en 2050 ?

Comment envisager de se transformer avec sens si l’on a pas tracé le contexte de ce qui vient et si nous devons être spectateur ou acteur : La démographie de 7M à 10.5M dont 2M de moins de 18ans reconfigurera le monde ; le progrès technique et ses imprimantes 3D aux conséquences gigantesques ; le Big data qui banalisera la réalité augmentée avec ses hologrammes présents en permanence ; le Web sémantique et sa capacité à dialoguer avec les machines ; les Bio tech et le clonage humain ; … Tout cela nous donnera plus de liberté, mais une liberté qui nous conduira à être des artéfacts de nous-même.

Que peut-on y faire alors que ce qui est décrit ici peut nous inviter à n’envisager qu’une destinée peu souhaitable, muselés par l’intelligence artificielle, dans un monde que nous ne serions plus capable de gérer. Depuis longtemps déjà, l’on voit apparaître la métaphore de cette impuissance, celle d’un monde décrit comme un bateau à la dérive. On peut se résigner ; Carpe Diem. Mais on peut aussi ne pas s’en contenter. 

Tout ceci peut être évitable si nous pensons que la coopération est meilleure que la compétition et allons vers une forme d’organisation politique supérieure de l’humanité. Alors, le sociocentrisme, dernière étape du cycle de l’existence pourra éclore et préparer l’ère du cycle de l’être (‘Jaune’) dans sa meilleure expression. Il est là l’intérêt du coaching Spiralien, dans l’éveil à un altruisme rationnel ; la conscience d’avoir rationnellement intérêt aux bonheur d’autrui.

Article de Mario Rastelli

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